Que se passe t-il près de Reims dans le méthaniseur de Bourgogne-Fresne ?
Le Préfet ordonne l’arrêt en urgence d’un digesteur.
Deux accidents en une semaine dans un méthaniseur près de Reims : la production en partie arrêtée
Par Journal Libération Champagne
4–5 minutes
Après deux accidents en moins de deux semaines, un arrêté préfectoral a été pris pour arrêter une partie de la production d’un méthaniseur situé à Bourgogne-Fresne, près de Reims.
Par la rédaction
Publié: 28 février 2025 à 17h07 Temps de lecture: 2 min
Un arrêté préfectoral d’urgence a été pris ce mercredi 26 février 2025 par la préfecture de la Marne pour arrêter une partie de la production d’une société exploitant une installation de méthanisation près de Reims. La raison : deux accidents survenus en moins de deux semaines sur la grosse unité de méthanisation, relatent nos confrères de L’Union.
Premier accident le 9 février : le toit d’un des trois digesteurs s’effondre, entraînant un rejet de méthane, de soufre et d’oxydes d’azote dans l’atmosphère. Le 17 février, soit huit jours plus tard, nouvel incident : une poche de digestats se rompt, une grande partie des 1 000 m3 de matière qui y étaient contenus se seraient ensuite déversés dans les sols et les champs voisins.
« Le plus inquiétant est que la pollution a duré plusieurs jours »
Deux événements particulièrement proches dans ce méthaniseur de Bourgogne-Fresne géré par la société Méthabaz qui pousse le préfet de la Marne à prendre un arrêté. Selon ce dernier, la société doit arrêter « immédiatement le fonctionnement du digesteur n°3 de son site de méthanisation dans des conditions compatibles avec la sécurité du site et de l’outil de production ».
Les abords du site Méthabaz, à Bourgogne-Fresne (Marne) – Association ACDPN
Contacté par L’union, Méthabaz assure avoir réagi rapidement : « On prend les choses très au sérieux. Les services compétents sont déjà mobilisés ». Selon lasociété, interrogée sur un possible impact environnemental, les deux accidents ne présentent aucun risque pour la population. Des propos qui peinent à convaincre l’ACDPN, association locale luttant contre le méthaniseur marnais : « Le plus inquiétant est que la pollution a duré plusieurs jours avant l’intervention des services de l’État qui étaient ou pas au courant de la situation ».