Après le village de Charleville(Marne) qui est en attente de son troisième parc éolien pour finir d’être encerclé de trois côtés, le village de Champguyon à moins de 10 km de là s’attend à subir le même sort, voire peut-être quatre projets !
Dans le Sud-Ouest Marnais, les projets se multiplient à grande vitesse dans nos communes, sans tenir compte des autres projets, portés par le même promoteur comme OSTWIND à Charleville ou promoteurs différents comme à Champguyon.
Revenons sur cette commune de Champguyon (51) avec cette carte très simplifiée :
Après le projet VALOREM à Morsains poussant ses éoliennes tout près du territoire de sa voisine, la commune de Champguyon, cela a été suivi du projet de Champguyon-même (par INTERVENT) à l’initiative de son propre maire, puis ce furent ceux de GAMESA et d’ESCOFI à Neuvy-Courgivaux qui ne sont pas bien loin et enfin maintenant celui de Joiselle (par ENERCON) qui envisage de mettre des éoliennes à 600m de Champguyon.
Comment peut-on nous faire croire qu’on demande aux promoteurs d’obtenir l’accord des riverains ?
Comment peut-on nous faire croire que l’État souhaite éviter la saturation des territoires.
Sachez qu’aucun promoteur ne lance un projet sans avoir été reçu au préalable par la DREAL pour l’information du promoteur. Quel discours lui est fait à cette étape initiale ?
Pourquoi la DREAL ne bloque-t-il pas dès ce moment ces appétits voraces en expliquant énergiquement que le projet ne peut se concevoir vu le contexte et qu’il sera forcément refusé par le Préfet. Au lieu de quoi, ce n’est qu’un simple avis, avec des recommandations lui demandant d’observer les cartes régionales des parcs construits ou en études(voir le lien suivant). Mais ensuite, le promoteur fait ce qu’il veut et quand il a fini son étude d’impact il dépose tranquillement son dossier en Préfecture. Au grand désarroi de la population, qui n’a pas l’assurance que cette saturation sera un argument recevable pour refuser le dossier.
2021 – recommandations à la constitution de dossiers de demande d’autorisation environnementale de projets éoliens (format pdf – 326.9 ko – 02/09/2021)
Que va-t-il alors se passer :
- Si le dossier technique est correct, la DREAL ne peut que donner son accord et le Préfet lance l’enquête publique.
- Mais les riverains ne sont qu’une variable parmi les autres interlocuteurs. Leurs associations doivent à cet instant-là se faire entendre énergiquement et chaque riverain doit se manifester en envoyant un témoignage argumenté à la DREAL énonçant son opposition au projet. Hélas trop souvent la population est défaitiste, elle ne croit plus à ces enquêtes où la réponse semble aléatoire. (Voir le cas du méthaniseur des Essarts lès Sézanne où les riverains n’ont pas été entendus). Il faut pourtant en passer absolument par là. C’est le seul moyen légal et gratuit.
- Bien sûr, si le maire ou les conseillers municipaux sont agriculteurs avec quelques éoliennes sur leurs terrains et/ou s’il n’y a pas assez de ressources financières pour réaliser les projets de la commune, la tentation est grande que le conseil municipal dise OUI au projet éolien.
- Le Préfet est poussé à en mettre par le Gouvernement qui veut en même temps les énergies renouvelables et le nucléaire, suivant les discours du Président ou de ses Ministres successifs.
- Le Président J Rotner de la Région Grand-Est a dit en septembre dernier qu’il ne voulait plus de saturation mais ne dit pas toujours la même chose. Voir le dernier Climaxion, magazine de la Région.
Que se passera-t-il donc à Charleville ou Champguyon ? Mais aussi à Nesle la Reposte, aux Essarts le Vicomte, à Neuvy-Courgivaux, à Pleurs, …
Les projets sont montés le plus souvent dans la plus totale absence de transparence, alors il y en a sans doute encore d’autres en préparation.
Attention :
Ce sont déjà plus de 200 éoliennes en fonctionnement (en vert) autour de Sézanne, voire 600 (en rouge) à venir au vu des projets connus, soit une densité de 10 fois la densité nationale.
Arrêtons le Massacre du Sud-Ouest Marnais !