Lot. 8 associations s’inquiètent de la méthanisation « à la lotoise » et ses risques pour l’avenir

actu.fr donne la parole à un groupe d’associations du Lot qui débattent sur l’opportunité d’un méthaniseur géant (encore plus que le nôtre) dans leurs 4 villages. Huit associations qui plaident pour la nécessité de préserver les ressources en eau potable et la qualité de l’environnement dans le Lot.

https://actu.fr/societe/lot-8-associations-s-inquietent-de-la-methanisation-a-la-lotoise-et-ses-risques-pour-l-avenir_37417125.html

Des extraits intéressants, sous leur responsabilité :

« Réponses aux inexactitudes avancées par les 33 exploitants

Quelles sont les études scientifiques qui leur permettent d’affirmer :

– que le compostage est une méthode « moins bonne » que le digestat ? Dans le compost, peu de perte d’azote car transformé en nitrite alors que dans le digestat l’ azote est volatil et libéré lors de l’épandage, sous forme de gaz ammoniac toxique (NH3) et d’ions ammonium, très lessivables.

– qu’il n’y a pas diminution du carbone du sol ? Dans le digesteur, le carbone des fumiers et lisiers devient du méthane (CH4) et ne sera donc plus dans le sol. Pour se multiplier, les micro-organismes du sol ont une « faim en carbone » qu’il vont puiser dans les réserves existantes du sol d’où un appauvrissement en humus (Pr Aurousseau, agronome). Cette hypothèse, confirmée par les microbiologistes, M. et Mme Bourguignon (internationalement reconnus), met en évidence une baisse significative des micro-organismes des sols, après épandage de digestat lotois.

– qu’il n’y a pas de perte de fertilisant (N P K) ? Cela implique la persistance des antibiotiques, des nettoyants puissants, des métaux lourds (cuivre et le zinc de l’alimentation industrielle) et des germes pathogènes résistants pour l’homme et l’animal !

– qu’il y a peu d’odeurs. Les agriculteurs déplacent les odeurs de leur ferme chez les riverains des méthaniseurs, puisque les plates formes de fumiers sont non couvertes et produisent du CH4. Plus de 150 pollutions olfactives ont été recensées en France. Cette pollution est occultée dans ces dossiers, faute d’études d’impact et des risques sanitaires.

– qu’il y a 99 % de germes pathogènes éliminés ? c’est inexact. En effet, l’hygiénisation (T° à 70° pendant 1 heure) n’est pratiquée que sur 4 % des déchets. Les bactéries, virus et parasites se retrouveront dans le digestat puis dans l’eau (comme régulièrement à Cahors du fait de parasites des fumiers et lisiers). De plus, les spores de clostridies (botulisme, gangrène, tétanos,) et d’autres germes, résistent à l’hygiénisation comme l’affirme l’ANSES (voir encadré). Les stockages déportés anaérobies (poches PVC) avec des températures supérieures à 40° et NON brassés, favorisent la prolifération des germes. Ce n’est pas le cas dans les stockages lagunaires non couverts où l’azote se volatilisera. De plus, les pluies entraineront une dilution du digestat, altérant sa composition fertilisante. Les agriculteurs pourront -ils maitriser ces deux phénomènes ? »

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