Le méthane, un gaz très nocif pour le climat, en bonne partie lié aux activités humaines

Le méthane est un gaz très nocif pour le climat. Il est pour bonne partie lié à des activités humaines (agriculture, énergie, déchets) sur lesquelles il est possible d’agir. Le méthane (CH4) est un gaz très courant, qui existe à l’état naturel sur Terre puisque c’est le principal composant du gaz naturel, largement utilisé comme source d’énergie. Son effet de réchauffement est 28 fois plus important que le CO2 sur 100 ans.

https://www.connaissancedesenergies.org/afp/le-methane-un-gaz-tres-nocif-pour-le-climat-en-bonne-partie-lie-aux-activites-humaines-210919?utm_source=newsletter&utm_medium=fil-info-energies&utm_campaign=/newsletter/le-fil-info-energies-20-septembre-2021

Même si sa durée de vie dans l’atmosphère est relativement courte (une dizaine d’années, contre des décennies voire des centaines d’années pour le CO2), le méthane participe aussi à la production d’ozone, un polluant dangereux pour l’homme, qui affecte également les écosystèmes.

Les émissions mondiales de méthane ont augmenté de 9% entre 2006 et 2017, selon une étude menée par plus de 100 chercheurs internationaux sous l’égide du Global Carbon Project et publiée en 2020.

D’où proviennent les émissions ?

40% d’origine naturelle dans les zones humides ou le permafrost. Le reste provient des activités humaines, 30% pour l’agriculture et tout particulièrement l’élevage.

Côté énergies fossiles, l’exploitation du pétrole et du gaz représente 22% des émissions anthropiques et l’extraction du charbon 11%. La gestion des déchets solides et liquides compte pour 18% des émissions et les feux de biomasse et de biofuel 8%, le reste des émissions étant lié aux transports et à l’industrie.

Est-il possible d’agir ?

Si les Etats-Unis et l’Union européenne travaillent ensemble sur un projet d’accord portant sur une promesse de réduction des émissions d’origine anthropique de méthane d’au moins 30% d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2020, pourquoi nous imposer des méthaniseurs alors ???

« Réduire la pollution au méthane représente la stratégie la plus rapide et efficace dont nous disposons pour réduire le rythme du réchauffement. Les bénéfices seront presque immédiats », a réagi Fred Krupp, président de l’ONG Environmental Defense Fund (EDF).

Dans un rapport publié cette année, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) estimait qu’il était possible de réduire les émissions de méthane de 45% – soit 180 millions de tonnes par an – d’ici 2030. Cela permettrait d’éviter 0,3°C de réchauffement climatique d’ici les années 2040. La politique énergétique française serait-elle à contre-courant ???

Que faire pour les limiter ?

Dans le domaine du pétrole et du gaz, l’Agence Internationale de l’Energie suggère ainsi de remplacer les équipements (par exemple des valves) qui laissent aujourd’hui s’échapper le gaz sur les installations d’extraction et de transport d’hydrocarbures, d’installer des équipement de récupération ou de détection des fuites, par exemple.